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Revue du digital – semaine du 8 septembre 2025

Beaucoup d’actualités cette semaine autour de l’IA et de ses conséquences sur la gestion des sites web et la stratégie de contenu.

Cette semaine, on vous parle de :

  • La condamnation d’Anthropic (Claude IA) pour violation de droits d’auteur – et les conséquences sur la jurisprudence ;
  • SEO vs GEO : faut-il vraiment choisir ? Car au final les internautes utilisent les deux ;
  • Trafic IA vs trafic organique : lequel privilégier pour obtenir des leads qualifiés ;
  • Le double discours utopiste de Google en ce qui concerne la chute du trafic organique ;
  • ChatGPT et autres outils d’IA génèrent 3 fois plus de faux liens et d’erreurs 404 que Google !

Bonne lecture !

Anthropic condamné à payer 1,5 milliard de dollars pour violation de droits d’auteurs

Est-ce une première victoire sur l’utilisation abusive des données par l’IA ?

Nous le savons, une source principale des données de l’IA provient de l’utilisation d’œuvres, sans achat du contenu ni consentement de la part des auteurs. Si l’entreprise à l’origine de l’IA Claude a pu gagner la première bataille face aux écrivains, l’entreprise vient d’être condamnée dans le cadre d’une autre affaire de droits d’auteur. Si la justice a tranché que l’usage des livres pour l’entrainement de modèles IA était légal, elle a estimé que l’acquisition des ouvrages avait été faite de manière frauduleuse. La firme est donc condamnée à verser 3 000 $ par livre.

Si la décision est loin de mettre en danger les finances d’Anthropic, elle ouvre la porte à d’autres affaires de droit d’auteur. D’autres acteurs comme Midjourney sont par exemple accusés par Disney, NBC Universal et Warner Bros de violation de droit d’auteur. De même, cette décision renforce le risque légal pour les éditeurs de modèles IA à entrainer leur algorithme sur des données volées.

GEO : comment positionner votre entreprise comme une source d’autorité ?

Un bon positionnement SEO est nécessaire pour apparaître dans les résultats des outils d’IA. C’est ce que j’avais déterminé en sachant que ChatGPT et Perplexity (et sans doute d’autres LLM), se basaient sur du scraping des SERP de Google pour générer leurs propres réponses. Sauf qu’un bon SEO ne fait pas tout ! D’après une recherche récente de ChatOptic : seuls 62% des résultats sont identiques entre le positionnement Google et les réponses ChatGPT. Conclusion : le GEO (Generative Engine Optimization) demande aux entreprises d’aller encore plus loin.

En effet, lorsque quelqu’un prompte un outil de recherche IA, il s’agit donc d’une requête de très longue traîne, qui va se ramifier en plusieurs sous-questions que va se poser le LLM. De fait, l’outil d’IA va aller chercher des informations pour chaque morceau de prompt qui lui semble pertinent, et sélectionner quelques pages web à crawler. La question est donc : quelles sont les sources qui vont être lues prioritairement par l’IA.

Mais il reste d’autres problématiques à explorer. Comment mesurer que l’IA vous cite ? Pour quelles pages issues de votre site, et quelles pages issues des concurrents ? Dans quelles circonstances sont-elles citées, avec quel poids, et sont-elles réellement pertinentes ? Les LLM restent un réseau de neurone opaque dont la prise de décision est difficile à comprendre.

Le SEO n’est pas encore mort : 95% des utilisateurs de ChatGPT utilisent aussi Google

D’après des chiffres issus de Similarweb, les utilisateurs de ChatGPT utilisent quasiment tous Google. De leur côté les utilisateurs de Google ne sont que 14,3% à visiter ChatGPT. La recherche traditionnelle ne disparait pas, et Google conserve sa position de moteur de recherche principal. Néanmoins, la croissance observée du nombre d’utilisateurs de ChatGPT tend à indiquer que ces outils de recherche deviendraient complémentaires. En effet, Google resterait privilégié pour la comparaison de sources, ou d’actualités, tandis que ChatGPT devient un assistant pour tout ce qui est génération de texte, d’images ou de code informatique.

D’après Growth Memo, les résultats organiques restent la destination la plus récurrente des utilisateurs. Les AI Overviews sont généralement utilisées pour obtenir le résumé d’une information, mais l’internaute cliquera quand même sur le site d’une marque pour valider ou confirmer une recherche pointue.

Trafic IA vs trafic organique : quel est le meilleur ?

Depuis l’arrivée des LLM, nombreux sont ceux qui ont prétendu que la recherche IA remplacerait la recherche traditionnelle et permettrait d’accélérer le parcours utilisateur. De même, il paraîtrait qu’un referral issu d’un outil d’IA serait plus qualifié et amènerait des leads plus matures que la recherche traditionnelle. C’est d’ailleurs l’un des discours tenu par Google dans mon parapgraphe précédent.

Selon l’étude menée par l’agence Amsive, les taux de conversion observés sur Google Analytics 4 sur les données de 54 sites web affichent un écart favorable aux LLM, mais qui n’est pas statistiquement significatif. On parle ici d’un taux de conversion de 4,6 %, contre 4,87 % entre référall classique et référall LLM.

D’après l’étude de Siege Media réalisée sur 304 sites web, les internautes issus de ChatGPT sont plus engagés que les internautes issus de la recherche classique. Cette donnée est intéressante, car les Referall IA amènent des utilisateurs très qualifiés, mais sur un volume très faible. D’après les auteurs de cette étude, optimiser son site pour le trafic issu de l’IA n’est plus optionnel. Ce sont des internautes avec des questions très spécifiques et votre contenu doit être en mesure de leur apporter.

Finalement quelle est la meilleure source de trafic, et laquelle convertit mieux ? La réponse : celle à qui s’adresse votre contenu. Si vous ne répondez pas aux attentes de votre audience, vous ne la convaincrez jamais.

ChatGPT vs Recherche organique entre janvier 2024 et juillet 2025 observé sur 304 sites web

Le rôle de la donnée structurée pour les moteursde recherche IA

Récemment, j’entends beaucoup parler de structure de contenu pour être bien positionné dans les moteurs de recherche IA. Plus que le contenu de nos pages, ce serait le contexte qui guiderait les LLM vers les bons résultats. Entre autres, les données structurées fournissent à ces algorithmes le contexte dont ils ont besoin pour comprendre au plus vite, et au mieux le contenu qu’elles scannent. Google a d’ailleurs souligné dans son Search Central Blog que tester ses données structurées via leurs outils Rich Results Test and Schema Markup Validator pour vérifier que les pages avaient bien implémenté ces éléments correctement.

Google : un double discours sur le trafic organique qui peine à rassurer

Depuis toujours, le géant de Mountain View se présente comme un grand défenseur de l’internet libre, promettant aux éditeurs de sites et aux créateurs de contenu qu’ils continueront à recevoir un trafic stable et de qualité. Selon leur PDG, malgré des avancées dans l’IA comme les Overviews ou l’AI Mode, le trafic web se porte bien et Google continue de générer des milliards de visites chaque jour.

Un discours utopiste qui vise à rassurer les marques, nombreuses à observer un recul de leur audience depuis l’arrivée de l’IA dans les résultats de recherche. Pessimiste confirmé par un document déposé par les avocats de Google. Dans la forme, il s’agit d’un plaidoyer pour convaincre la justice américaine de ne pas obliger Google à céder une partie de ses activités publicitaires. Dans le fond, ce discours accrédite les alertes répétées des éditeurs de site sur le recul du trafic organique.

Fausses URL, erreurs 404, liens piégés : l’IA générative fait 3 fois plus d’erreurs que Google

Début Septembre, Ahrefs a sorti une étude sur les assistants IA. Bien loin d’être fiable au niveau des informations, ils se trompent également sur les sources en générant des liens factices. Une des raisons pourrait être le manque de fraicheur de l’information dans la base de donnée de l’outil. Mais l’IA est aussi capable d’inventer des URL, car elles leur semblent probables dans le contexte. Sauf que ces pages web n’existent pas.

Le problème survient réellement lorsque vous créez du contenu avec de l’IA sans le vérifier suffisamment et que vous le partagez sur les réseaux sociaux. D’après Ahrefs, 74 % des nouvelles pages web. Lorsqu’elles sont mal relues (voire pas du tout relues), vous propagez des faux liens qui seront crawlés à leur tour. Sauf qu’une erreur 404, ou deux, ou trois, peut rapidement causer des problèmes à votre référencement web.

Enfin, faites attention aux liens publiés par les IA. Sur X (ex Twitter), des hackers ont mis en place des systèmes qui poussent Grok, l’IA d’Elon Musk, à publier des liens qui vous redirigent vers des réseaux publicitaires “douteux”. Comme toujours sur internet : faites attention sur quoi vous cliquez.

Le point sur le Google AI Mode

Voici les dernières informations que j’ai trouvées sur le Google AI Mode.

Le point sur les Google AI Overview

Je ne le présente plus, comme chaque semaine, voici les dernières informations que j’ai trouvées sur les AI Overviews.

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