Votre page de vente n’attire personne ? Vos newsletters restent sans clics, malgré des heures de rédaction ? Vos visiteurs partent avant même d’avoir scrollé ? Le problème est souvent moins dans le fond que dans la structure de vos textes. Et s’il suffisait d’un cadre mental simple, éprouvé et actionnable pour transformer n’importe quel contenu marketing en machine à conversion ?
Ce cadre, c’est la méthode AIDA. Un acronyme vieux comme la pub, mais plus actuel que jamais. De la première ligne d’un post LinkedIn à la dernière phrase d’une page de vente, ce modèle vous guide pour captiver, convaincre et convertir.
Appliquée avec finesse, AIDA devient votre boussole éditoriale : elle vous aide à structurer vos messages comme un vrai parcours client, du premier regard jusqu’à l’achat.
Dans cet article, je vous guide pas à pas pour comprendre, appliquer, et adapter la méthode AIDA à tous vos contenus marketing. Pas de théorie stérile ici. On parle d’usage réel, d’exemples concrets, et de techniques directement actionnables.
Ce qu’il faut retenir
- AIDA = Attention, Intérêt, Désir, Action.
- La méthode AIDA est un modèle publicitaire et rédactionnel utilisé depuis plus d’un siècle. On l’utilise encore aujourd’hui car il structure naturellement le parcours de persuasion.
- Ce modèle de copywriting applique à tous les formats marketing : emails, landing pages, posts, vidéos, podcasts, etc
Définition de la méthode AIDA
Que veut dire l’acronyme AIDA ?
AIDA est l’acronyme de Attention, Intérêt, Désir, Action. Ces quatre étapes décrivent le chemin que suit un individu lorsqu’il est exposé à un message marketing, depuis la première prise de conscience jusqu’à l’acte d’achat. À chaque phase, le contenu doit jouer un rôle spécifique : attirer, captiver, séduire, puis pousser à agir.
Ce modèle a traversé les époques sans perdre de sa pertinence, car il s’appuie sur une logique simple :
- aucune conversion ne se fait sans attention,
- aucune conversion ne se fait sans engagement émotionnel,
- aucune conversion ne se fait sans incitation claire à passer à l’étape suivante.
Prenons un exemple. Vous scrollez sur LinkedIn, et vous tombez sur un post de Nina Ramen.
Si vous connaissez cette pro du copywriting, vous savez qu’elle propose toujours des informations de qualité et des conseils. “Je me suis un peu enflammée” → le lecteur va cliquer sur “voir plus” pour lire le reste de la publication. Vous venez de passer la partie ATTENTION de la publication.
Comme d’autres, vous avez vu Nina Ramen exploser niveau copywriting. Vous aimeriez faire pareil qu’elle et qu’elle vous apprenne ses secrets. C’est ainsi que vous allez passer dans la partie INTERÊT. L’intérêt des lecteurs va être attisé par des formulations du type : “tout le monde voulait” → donc moi aussi (si je suis dans la cible de Nina). Dans cette partie Nina rappelle ce que souhaite son audience : vendre plus sans que ça ne lui coûte plus.
Puis Nina va présenter sa solution à la problématique qu’elle vient d’exposer. Elle rappelle les bénéfices que lui permis d’obtenir le copywriting : du chiffre d’affaires, de la visibilité par mois et par semaine. Elle va ensuite présenter sa solution pour obtenir la même chose qu’elle : un programme de formation grauit envoyé par email.
Enfin, un CTA vous invite à passer à l’action. Bon, dans l’example que je vous ai donné il ‘nest plus là, mais il en reste les prémissses dans la phrase : “pour ne pas rater ça, voilà la démarche”
Si vous avez lu ce post, vous venez de vivre une séquence AIDA.
Ce schéma n’est pas qu’un outil théorique : c’est un modèle narratif universel, qui peut transformer la façon dont vous construisez vos messages.
Histoire et origine de la méthode AIDA
La méthode AIDA remonte à la fin du XIXe siècle. On l’attribue généralement à Elias St. Elmo Lewis, un pionnier de la publicité américaine. En 1898, décrivait déjà ce parcours mental que doit suivre un client pour être convaincu. À l’époque, les publicitaires cherchaient un moyen de rendre les annonces plus efficaces dans les journaux. Ce modèle s’est rapidement imposé comme un standard de la persuasion publicitaire, notamment dans la vente directe.
Ce qui rend la méthode AIDA toujours aussi actuelle, c’est sa proximité avec la psychologie humaine.
Elle fonctionne parce qu’elle suit la façon dont notre cerveau traite l’information et prend des décisions. Depuis la publicité imprimée jusqu’aux algorithmes de recommandations sur les réseaux sociaux, le mécanisme reste le même : nous devons d’abord être interpellés, ensuite être intéressés, puis ressentir un désir, et enfin passer à l’action. Cette structure linéaire est en réalité un entonnoir émotionnel, dont chaque palier est stratégique.
Méthode AIDA : enjeux, applications et intérêt

Intérêt de la méthode AIDA
Dans un monde saturé de contenus, capter et maintenir l’attention est devenu un vrai sport de combat. La méthode AIDA répond précisément à ce défi. Elle agit comme un fil narratif structurant, qui vous permet d’amener votre audience là où vous le souhaitez sans rupture.
Ce n’est pas juste une méthode marketing, c’est une grille de lecture pour concevoir des messages qui respectent le cheminement cognitif de vos prospects. Elle vous appuie pour produire des contenus plus cohérents, plus persuasifs, et surtout, mieux orientés vers la conversion.
Son avantage principal ? Sa polyvalence. Que vous écriviez un email, une publicité, une page produit ou un post sur les réseaux sociaux, AIDA vous guide.

Attention, il ne s’agit pas de plaquer mécaniquement les 4 étapes à chaque contenu, mais plutôt de les intérioriser comme une structure mentale. Ce cadre vous permet d’éviter les erreurs courantes :
- commencer directement par vendre,
- manquer de clarté dans votre offre,
- ou oublier d’expliquer pourquoi votre offre compte.
Bénéfices de la méthode AIDA
Adopter la méthode AIDA, c’est améliorer à la fois la forme et le fond de vos contenus. Sur la forme, elle rend vos messages plus lisibles, plus digestes, et plus engageants. Sur le fond, elle vous force à vous poser les bonnes questions :
- À quelle audience vous adressez-vous ?
- Quels sont les problèmes de vos prospects ?
- Qu’est-ce qui va les motiver à passer à l’action ?
Elle favorise une approche centrée sur le client, en mettant l’accent sur ses besoins émotionnels à chaque étape. Bien évidemment, elle demande de s’appuyer sur un buyer persona préétabli pour être réellement pertinente.

Aujourd’hui, les utilisateurs décident en quelques secondes s’ils vont lire ou non. La méthode AIDA agit comme un accélérateur d’engagement et renforce aussi votre capacité à captiver l’attention rapidement.
Enfin, elle vous pousse à créer des CTA plus impactants, car vous aurez construit une tension dramatique suffisante pour donner envie de cliquer. Autrement dit, c’est un outil qui fait le pont entre attention passagère et action mesurable.
Pourquoi utiliser la méthode AIDA dans vos stratégies marketing ?
La force de la méthode AIDA, c’est qu’elle ne dépend ni d’un format, ni d’un canal. Elle peut s’intégrer dans une campagne d’emailing, une vidéo YouTube, un webinaire ou une page de vente. Dans une stratégie marketing globale, elle agit comme un squelette narratif autour duquel articuler vos messages.
AIDA vous force à penser vos contenus en séquences, comme un entonnoir :
- On capte l’attention de la cible ;
- On cultive son intérêt en lui montrant qu’on comprend son problème ;
- On la séduit en lui montrant la solution parfaite pour l’aider ;
- Enfin, on la pousse à l’action, qu’il s’agisse de télécharger une ressource ou de passer à l’achat.
Cette séquence reflète le parcours naturel de votre audience.
Résultat : votre taux d’engagement augmente, vos messages résonnent mieux, et vos conversions suivent.
Et si vous utilisez plusieurs canaux (social media, ads, SEO), AIDA vous permet de garder une ligne éditoriale cohérente, tout en adaptant le message à chaque contexte.
Quand faut-il utiliser la méthode AIDA ?
AIDA est particulièrement utile quand vous cherchez à vendre, persuader ou déclencher une action.

C’est le modèle idéal pour toutes les situations dans lesquelles votre objectif est clair : faire cliquer, faire s’inscrire, faire acheter. Mais elle est tout aussi pertinente pour structurer des contenus informatifs, tant qu’ils visent à engager un lecteur et non simplement à informer de manière neutre.
L’erreur serait de croire qu’AIDA est réservé à la publicité : en réalité, elle est indispensable dans tout contenu à visée stratégique.
Concrètement, vous pouvez l’utiliser pour rédiger :
- Une landing page,
- Un email de prospection ou de relance,
- Une fiche produit,
- Une publication LinkedIn à fort potentiel de viralité,
- Une vidéo YouTube avec appel à l’action intégré,
- Un webinaire pour nurturer ou inciter à l’achat,
- Un article de blog conçu pour générer du lead.
Les limites de la méthode AIDA
Comme tout modèle, AIDA n’est pas sans limites. Sa structure linéaire peut parfois sembler rigide, surtout dans des contextes complexes ou très conversationnels.
Mal utilisée, elle peut produire des contenus trop formatés, qui manquent d’authenticité ou qui sonnent trop « marketeux ».
Pour y remédier, il faut savoir adapter votre structure : parfois en simplifiant les étapes, parfois en les combinant, ou en inversant l’ordre.
Il est également essentiel d’y ajouter une couche de personnalisation et de storytelling, pour humaniser vos messages. En résumé, AIDA est une base, pas une recette. Elle vous structure, mais ne remplace ni la créativité, ni l’écoute de votre audience.
La méthode AIDA en détails
#1 Attirer l’Attention
Le rôle du titre et de l’accroche
En marketing, vous n’avez que quelques secondes pour convaincre quelqu’un de s’arrêter sur votre message.
Une étude Nielsen montre que les internautes lisent en moyenne seulement 20 % d’un contenu web. Et parmi eux, une grande majorité ne lit que… le titre. Ce chiffre varie selon les contextes, mais il est estimé entre 50 % et 80 % sur des supports comme l’email ou les réseaux sociaux. Autrement dit : si votre titre ne percute pas, vous avez déjà perdu la partie.
Le titre joue le rôle de porte d’entrée vers votre contenu. C’est lui qui décide si votre audience avance… ou rebrousse chemin. Il doit interpeller les bonnes personnes, dès les premiers mots. Un bon titre, c’est comme un bon vendeur en vitrine : il doit à la fois attirer l’œil, susciter la curiosité, et promettre une valeur claire. Dans le cas contraire, même le contenu le plus qualitatif restera invisible.
Critères d’un bon titre ou accroche (Les 4Us)

Pour rédiger un titre percutant, une méthode simple et efficace s’impose : celle des 4Us. Chaque accroche gagnante respecte au moins trois de ces quatre principes :
- Utile : Le titre doit proposer un bénéfice clair, une transformation concrète. Il doit répondre à la question : “Qu’est-ce que j’y gagne ?”. Appuyez-vous sur des Power Words comme “ultime”, “surprenant”, “insoupçonné”, ou “rapide” pour augmenter son impact.
- Unique : Il doit contenir un angle original ou inattendu. Une promesse trop banale passera inaperçue. Vous pouvez créer un effet de surprise, aller à contre-courant, ou jouer avec une formulation inhabituelle.
- Ultra-spécifique : Plus le titre est ciblé, plus il convertit. Ajoutez un chiffre, un détail précis, ou une cible claire pour renforcer sa crédibilité : “7 erreurs que les rédacteurs débutants font encore en 2024”.
- Urgent : Enfin, l’urgence donne envie d’agir tout de suite. Elle peut être temporelle (“avant le 10 avril”), situationnelle (“avant de publier votre prochain article”), ou psychologique (“évitez cette erreur fatale”).
Un bon titre combine souvent trois de ces leviers. Trop, et vous risquez la surenchère. Trop peu, et vous tombez dans le générique. Trouver le bon dosage est une question de test, de contexte, et de connaissance de votre audience.
3 types d’accroches efficaces
Accrocher l’attention avec une promesse
C’est l’une des plus classiques, mais aussi des plus efficaces. Il s’agit d’annoncer clairement le résultat que votre audience peut espérer obtenir. L’idée n’est pas de “vendre du rêve”, mais de projeter un bénéfice tangible.

Ici le bénéfice est d’autant plus tangible pour la cible qu’il est chiffrable :
- On lui dit combien d’abonnés YouTube il va recevoir ;
- On lui dit en combien de temps il peut espérer des résultats.
A noter que cette accroche est également la Proposition de Valeur Unique du produit vendu.
Accrocher l’attention autour d’un problème
Vous partez ici d’une douleur précise vécue par votre cible. Cette approche fonctionne bien car elle crée une identification immédiate : si la personne se reconnaît dans le problème, elle continue à lire.

Dans cet exemple, on utilise l’identité de la “femme alpha” pour venir parler directement à la cible. On lui dit directement que son problème, c’est qu’elle ne sait pas s’habiller correctement pour pouvoir se sentir sexy.
Accrocher l’attention avec une histoire
Ici, vous entrez par une anecdote ou une situation vécue. L’intérêt est de capter l’attention par une narration, ce qui augmente l’engagement et renforce la dimension émotionnelle du message.

Dans cet email d’Antoine BM pour vendre une formation pour utiliser ChatGPT comme un assistant virtuel, il commence immédiatement par raconter sa propre expérience. L’accroche tient littéralement dans l’objet du mail et à la première ligne qui y répond. Ici dans cet exemple la partie INTERÊT commence dès la ligne “Au début j’étais sceptique”.
Techniques avancées pour capter l’attention
Le Pattern Interrupt
Il s’agit de briser le rythme habituel de lecture ou de consommation d’un contenu. Vous créez une cassure cognitive qui arrête le lecteur dans son mouvement. Une question provocante, une mise en forme inhabituelle, ou un visuel décalé peuvent suffire à déclencher l’effet.
Dans une accroche, il peut s’agir d’un élément contre-intruitif qui va attiser la curiosité du lecteur pour aller plus loin.

La phrase d’ouverture « Hi. My name is Carmine and this is a goldfish. » sort complètement du contexte habituel d’une page de vente. On ne s’attend pas à une introduction aussi banale… et surtout pas à un poisson rouge animé en plein milieu d’un article marketing.
Ici le rédacteur web force notre cerveau à s’arrêter et à se demander : “Pourquoi un poisson rouge ? Qu’est-ce qu’il essaie de me dire ?”.
Après l’interruption visuelle et textuelle, le texte enchaîne avec une question : “Why am I telling you this?”. Ce type de question rhétorique déclenche automatiquement un besoin de réponse chez le lecteur, qui est maintenant engagé émotionnellement.
Ensuite, dire que le poisson rouge lui a appris “a lot about copywriting” est absurde… mais ça fonctionne ! C’est drôle, inattendu, et cela donne un ton décontracté et sympathique au texte. Avant de désamorcer cet effet juste ensuite et révéler son intention réelle : attirer l’attention. Une belle leçon implicite de copywriting : vous venez de vivre l’effet d’un bon hook.
L’Effet Miroir
Vous montrez à votre audience un reflet d’elle-même : ses problèmes, ses frustrations, ou ses désirs. Cette technique repose sur une connaissance fine de vos personas. C’est l’art de dire : “Je vous vois, je vous comprends.”

Dès la première phrase, le lecteur est confronté à un problème qui le concerne (s’il est dans la cible) : se sentir bloqué en tant qu’entrepreneur. Cette accroche marche parce qu’elle ne parle pas directement du produit, mais du problème que le lecteur vit. Résultat : il se sent impliqué.
Ensuite les 3 questions sont très parlantes pour la cible, avec une formulation simple, directe et familière. Ce sont exactement les pensées qui tournent en boucle dans la tête de beaucoup d’entrepreneurs. Et c’est exactement ce que vous souhaitez faire sur une page de vente ou un email commercial : entrer dans la conversation interne qu’a le prospect avec lui-même. Résultat ; vous avez une connexion émotionnelle immédiate avec votre prospect.
D’ailleurs, la question initiale – “How do top entrepreneurs get unstuck?” – laisse entendre qu’il existe une solution, qu’elle est utilisée par les meilleurs (effet inclusion/exclusion), et qu’elle lui sera révélée dans la suite de la page de vente. Cette accroche crée un besoin de savoir sans vendre frontalement.
Ensuite on pourrait épiloguer sur le design simple mais efficace de la page : les flèches bleues, les mots en gras et les mots soulignés, etc. qui renforcent l’impact émotionnel de la page, sans la surcharger visuellement.
L’Open Loop
L’open Loop est une technique de narration qui crée une tension ou une curiosité, sans donner immédiatement la résolution. Vous ouvrez une boucle narrative sans la refermer tout de suite, ce qui crée un manque que le cerveau cherche à combler. C’est un levier puissant de rétention. Exemple : “Voici ce que j’aurais aimé savoir avant de…” Le cerveau veut fermer la boucle, donc l’utilisateur clique ou continue à lire.
Typiquement, vous allez beaucoup les retrouver dans les magazines de type “People” ou “Voici”.

Ici on est face à des Open Loop qui vont donner envie de cliquer sur ces articles de Closer :
- Titre 1 = “Atteint d’une maladie rarissime, un bébé est sauvé par un cordon ombilical vieux de 16 ans” ➤ Comment ce cordon a-t-il pu le sauver ? Pourquoi était-il conservé si longtemps ? Vous avez envie de lire pour comprendre l’histoire complète.
- Titre 2 = “TÉMOIGNAGE. ‘Ma femme refuse de faire l’amour depuis que notre fille de 27 ans est revenue chez nous’” ➤ Quel est le lien entre la fille et la vie intime du couple ? Il y a un mystère social et émotionnel.
- Titre 3 = “Glaçant ! Une fillette de 11 ans envoyée en hôpital psychiatrique par erreur” ➤ Par quelle erreur ? Que s’est-il passé là-bas ? Quelle a été la conséquence ? Le Power Word “glaçant” accentue l’impact émotionnel.
- Titre 4 = “Un petit garçon de 5 ans meurt après un verre de jus de pomme au ‘goût bizarre’” ➤ Open loop : Qu’y avait-il dans ce jus ? Était-ce criminel ? Un accident ? Tu veux connaître la cause.
L’Open Loop est efficace car on joue sur les émotions du lecteur : on titille la peur, la compoassion et l’indignation sans donner les clés de résolutions. Vous créez un besoin de fermer cette boucle narrative. En copywriting, cette technique est redoutable car elle augmente le temps passé sur la page par l’internaute, et influe sur votre taux de clic, car le lecteur veut connaître la suite.
Cet effet peut être utilisé dans de nombreux contextes :
- Titres d’articles ou newsletters : pour déclencher le clic.
- Ouvertures de vidéos ou de podcasts : pour garder l’audience jusqu’au bout.
- Posts LinkedIn / Instagram : pour inciter à lire le carousel ou la légende.
- Pages de vente : pour éveiller le besoin avant de proposer la solution.
Votre accroche doit refléter le niveau de conscience du prospect

Toutes les accroches ne se valent pas selon le niveau de conscience de votre audience. Lorsque le contenu arrive jusqu’au’à votre prospect, vous devez savoir s’il a conscience de son problème. On peut citer 5 niveaux de conscience :
- Niveau 1 : Il n’a pas conscience de son problème, et vous devez capter son attention en fonction des symptômes qu’il ressent ;
- Niveau 2 : Il sait qu’il a un problème, mais il ne sait pas d’où il vient ni comment il peut être résolu ;
- Niveau 3 : Il est conscient des solutions qui existent. C’est le moment de le convaincre que votre solution est meilleure que celle des autres. En quoi est-elle unique ? Qu’est-ce qui manque à vos concurrents ?
- Niveau 4 : Il a compris la solution que vous proposez, mais vous devez encore établir une relation de confiance avec ce prospect ;
- Niveau 5 : Le prospect est presque prêt à acheter. Vous devez réduire les derniers points de friction et créer un sentiment d’urgence pour lui faire acheter maintenant.
La manière la plus simple de rentrer dans la tête de votre prospect de niveau 1 ou 2, est une citation de votre client idéal :

Le plus souvent, quand un prospect ne connait pas encore votre marque, il se situe dans les trois premiers niveaux de conscience.
Note : l’accroche de YouTube Mania que je vous ai montré plus haut correspond à un niveau de conscience 3. Le prospect sait qu’il s’agit d’une formation, mais elle se différencie des autres par des bénéfices chiffrables : 30 000 nouveaux abonnés en 1 an.
#2 Susciter l’Intérêt
Structure globale : la formule PAS = “Problème – Aggraver – Solution”
Attirer l’attention ne suffit pas. Une fois votre lecteur accroché, il faut maintenir cette tension. Et pour cela, le plus sûr moyen reste de plonger dans sa problématique, puis de l’aggraver, avant de présenter la solution.
Cette séquence en trois temps permet de créer de la résonance émotionnelle. Vous ne vous contentez pas de dire “vous avez un problème”, vous le décrivez, vous le faites vivre, vous le projetez. L’idée est de faire ressentir l’inconfort au point que la solution paraisse inévitable.
Exemple :
- Problème : “Vous créez du contenu chaque semaine, mais personne ne commente ni ne clique.”
- Aggraver : “Pendant ce temps, votre concurrent gagne en visibilité. Vos efforts s’accumulent… sans impact. Vous commencez à douter.”
- Solution : “Il est peut-être temps de structurer vos contenus avec un modèle qui a fait ses preuves : la méthode AIDA.”
Cette formule est simple, mais d’une efficacité redoutable. Elle permet de faire le lien entre votre audience et votre proposition, en créant un pont émotionnel.
Storytelling : structurer la partie Intérêt comme le “voyage du héros”
Pour renforcer cette connexion, le storytelling reste votre meilleur levier. Mais il ne s’agit pas de raconter n’importe quelle histoire : il s’agit de mettre en scène votre audience dans un schéma narratif classique, celui du voyage du héros. Ce modèle, popularisé par Joseph Campbell, repose sur quelques étapes clés qui correspondent parfaitement à la structure AIDA.
Créez un protagoniste qui reflète la situation de votre audience
Le héros de l’histoire, ce n’est pas votre marque. C’est votre lecteur. Vous devez donc décrire une situation dans laquelle il se reconnaît. Montrez qu’il ou elle est confronté·e à un obstacle, à une frustration familière.
Donnez à vos prospects un ennemi à combattre
Chaque bonne histoire a besoin d’un adversaire. Ici, l’ennemi peut être une mauvaise habitude (“publier sans stratégie”), un contexte hostile (“saturation des réseaux”), ou une croyance limitante (“penser que le contenu suffit à vendre”). Cet antagoniste rend le parcours plus intense.
Offrez une révélation à votre audience
C’est le “aha moment”, le moment où l’on comprend que le problème initial n’était pas ce qu’on croyait. Cela permet de faire émerger votre solution comme une réponse éclairée, non comme une promesse marketing de plus.
Utilisez des détails évocateurs pour déclencher une réponse émotionnelle
Les histoires fonctionnent quand elles sont visuelles, précises et concrètes. Ne dites pas “vous perdez du temps”, dites “vous passez trois heures à rédiger un article que personne ne lit”. Ce sont ces images mentales qui transforment un contenu en déclencheur de décision.
Présenter sa solution : la méthode recontextualisation + mécanisme unique
Cette étape marque la transition entre “Intérêt” et “Désir”. Il ne s’agit pas encore de vendre, mais de créer une tension positive autour de votre solution. Et pour ça, deux leviers narratifs sont à mobiliser.
Recontextualiser : démontrer que le problème initial perçu n’est pas le vrai problème
Vous montrez ici que ce que votre audience pensait être le cœur du problème… n’était qu’un symptôme. Cela permet de déplacer la conversation et d’augmenter la valeur perçue de votre proposition.
Exemple : “Ce n’est pas votre contenu qui est mauvais. C’est son architecture qui l’empêche de convertir.”
Mécanisme unique : décrire pourquoi votre solution fonctionne (et pas celle des autres)
Une bonne offre, ce n’est pas juste un bon produit. C’est un système explicable. Décrivez ce que vous faites différemment, comment cela fonctionne, pourquoi ça marche. Plus vous êtes spécifique, plus la solution paraîtra crédible.
#3 Provoquer le Désir
Comment présenter votre solution de manière claire et concise ?
À ce stade, votre lecteur est convaincu que le problème existe, qu’il est sérieux, et qu’il mérite une solution. Vous avez capté son attention, piqué son intérêt, planté les graines du changement. Il est prêt à écouter. C’est maintenant que vous devez faire grandir son envie.
Mais attention : on ne vend pas une fonctionnalité, on vend un résultat. Ce qui transforme un contenu informatif en contenu vendeur, c’est la capacité à connecter chaque élément de votre offre à un bénéfice spécifique. Ne vous contentez pas de dire ce que votre produit ou service fait. Dites ce que ça change concrètement pour la personne en face.
Un bon moyen de structurer cela, c’est de créer une liste à puces avec des “bullets qui tuent” :
- Commencez chaque bullet par un bénéfice client clair
- Ajoutez un élément unique ou surprenant
- Rendez la bullet plus émotionnelle ou visuelle
Exemple :
- Gagnez 2 heures par semaine sur votre création de contenu – avec une méthode prête à l’emploi, testée sur plus de 200 campagnes.
- Ne laissez plus vos emails finir à la corbeille – grâce à une structure qui triple vos taux d’ouverture.
- Transformez vos lecteurs en clients engagés – en appliquant la même logique que les plus grands copywriters américains.
Technique de la boule de cristal : projetez votre audience dans un futur avec votre solution
Provoquer le désir, c’est aussi créer une vision. Vous devez faire imaginer à votre lecteur un avenir plus simple, plus efficace, plus satisfaisant grâce à ce que vous proposez. Cette projection mentale fonctionne comme une boule de cristal : elle montre le futur, mais vous en contrôlez le scénario.
Faites imaginer au prospect votre produit en action
Posez la scène. “Imaginez… vous lancez un nouveau produit, et dès le premier email, vous voyez les clics et les réponses arriver.” Vous créez ainsi une visualisation positive, qui renforce l’envie de vivre cette réalité.
Décrivez ce qu’il se passe dans les premières minutes après l’achat
Cela permet de rendre la décision plus tangible. “Juste après votre commande, vous recevez un guide pas à pas. Aucun flou. Vous êtes guidé dès la première minute.” L’idée, ici, est de rassurer et de montrer un processus fluide.
Comparez la situation actuelle à celle obtenue grâce à votre produit
Enfin, le contraste est un puissant déclencheur de désir. Il permet de souligner les bénéfices sans les survendre. Par exemple : “Avant, vos posts faisaient 2 likes. Aujourd’hui, vos publications génèrent des leads qualifiés chaque semaine.”
Crédibilisez les promesses liées à votre produit
La meilleure promesse du monde ne vaut rien sans preuve. Vous devez maintenant rendre vos bénéfices crédibles. Cela peut passer par des témoignages orientés résultats, des chiffres, des démonstrations ou des études de cas. C’est ici que la preuve sociale, la transparence et le storytelling factuel entrent en scène.
Ne dites pas “nous avons aidé des entreprises à mieux vendre”, dites : “Nous avons structuré les pages de vente de plus de 60 entrepreneurs, avec un taux de conversion moyen multiplié par 3.” C’est cette précision qui déclenche la confiance rationnelle nécessaire pour que le désir se transforme… en action.
#4 Suggérer le passage à l’Action
Créer des appels à l’action percutants (CTA)
Vous avez suscité l’intérêt, réveillé le désir. Mais si vous ne dites pas quoi faire ensuite, vos efforts tombent à plat. Beaucoup de contenus échouent non pas parce qu’ils sont mauvais, mais parce qu’ils ne donnent aucune direction claire. Un bon CTA, c’est une boussole pour le lecteur : il indique le prochain pas, sans ambiguïté.
Quelques principes à garder en tête :
1 page = 1 objectif = 1 CTA unique
Trop de choix tue le choix. Si vous proposez à la fois de s’inscrire à une newsletter, de lire un guide, de demander un devis et de vous suivre sur Instagram… vous perdez votre audience. Déterminez l’objectif principal de votre contenu, et alignez tout le reste en fonction.
Mettre un verbe d’action clair
Un bon CTA commence toujours par un verbe d’action fort. Évitez les formules passives ou vagues (“en savoir plus”, “découvrir”). Préférez des appels directs : “Téléchargez votre guide”, “Réservez votre place”, “Essayez gratuitement pendant 7 jours”.
Expliquez ce qui se passe une fois que votre prospect a cliqué
Anticiper ce qu’il va se passer réduit l’incertitude et diminue les freins à l’action. Exemple : “Vous recevrez un email contenant votre checklist dans les 5 minutes.”
Bonus : ajouter un bénéfice clair à votre CTA
Donnez une raison concrète d’agir maintenant. Ce n’est pas “cliquez ici”, c’est “cliquez pour recevoir 3 modèles prêts à l’emploi dès aujourd’hui”.
Anticiper et répondre aux objections
Avant de cliquer, beaucoup de lecteurs se posent inconsciemment des questions comme : Est-ce que ça va marcher pour moi ?, Est-ce que c’est fait pour mon activité ?, Est-ce que je vais perdre mon temps ? Votre rôle est de désamorcer ces objections.
Répondez à vos plus grosses objections au fil de votre argumentaire
Intégrez les réponses naturellement dans le contenu : “Même si vous débutez en marketing, cette méthode fonctionne car…”
Ajouter une section FAQ pour les objections restantes
C’est un excellent espace pour rassurer sans vendre, et permettre aux lecteurs hésitants de franchir le pas. Ne négligez pas cette section : elle est souvent décisive.
Récoltez des témoignages de clients (orientés résultat)
La preuve sociale reste un levier puissant. Choisissez des témoignages qui montrent la transformation vécue grâce à votre offre. Privilégiez les formats concrets : avant/après, chiffres, retours précis.
Techniques supplémentaires pour déclencher l’action
Effet Inclusion / Exclusion
Faites ressentir à votre audience qu’en agissant, elle rejoint un groupe (exclusif, expert, privilégié) ou, au contraire, qu’en n’agissant pas, elle reste à l’écart. C’est une tension sociale puissante.
Exemple : “Plus de 300 entrepreneurs utilisent déjà cette méthode pour doubler leur conversion. Et vous ?”
Créez de l’urgence avec des promotions limitées ou un stock restreint
L’urgence motive l’action immédiate. Mais elle doit être authentique. Privilégiez des vraies deadlines, des offres saisonnières, ou des quantités disponibles clairement indiquées.
Effet d’ancrage : justifiez votre prix auprès de vos clients
Présentez d’abord une version “premium” ou une solution alternative plus coûteuse. Puis montrez comment votre offre représente un bon compromis. Cela donne au prix perçu une valeur plus acceptable.
Le coût de l’inaction
Faites ressentir à votre audience ce qu’elle perd à ne pas agir. Pas dans un ton alarmiste, mais en soulignant les conséquences du statu quo : “Combien d’opportunités allez-vous encore laisser passer faute d’une stratégie claire ?”
Exemples d’application de la méthode AIDA
La méthode AIDA pour construire une page de vente
Une page de vente bien construite est un véritable parcours psychologique, et la méthode AIDA est taillée pour en guider chaque étape. En haut de page, le titre et le sous-titre doivent captiver immédiatement. C’est la phase “Attention”. Ensuite, la page développe le problème que rencontre la cible, en aggravant ses effets pour créer de l’“Intérêt”.
Vient ensuite la présentation de la solution, dans un ton plus narratif, orienté bénéfices concrets. On cherche à provoquer le désir, en insistant sur les transformations possibles. Enfin, la page doit orienter vers un CTA clair, avec des garanties, des témoignages et un sentiment d’urgence pour déclencher l’“Action”. Une bonne page AIDA se lit comme un tunnel fluide, sans accroc ni confusion.
La méthode AIDA pour rédiger un article de blog
L’article de blog obéit souvent à une logique plus éducative, mais cela n’empêche pas l’AIDA d’y jouer un rôle central. L’introduction doit poser une problématique forte, qui capte l’attention. Ensuite, on explore le sujet en creusant les enjeux, les erreurs courantes, ou les causes cachées : on nourrit l’intérêt.
L’étape “Désir” consiste à montrer comment une approche spécifique ou une méthode (souvent la vôtre) permet de résoudre la problématique. Enfin, l’appel à l’action peut orienter vers une ressource à télécharger, un produit à découvrir ou un service à essayer. Même dans un format long, l’AIDA structure la progression logique du contenu.
La méthode AIDA pour vos emails commerciaux
Dans un email de vente ou de prospection, chaque mot compte. L’objet de l’email et la première ligne doivent accrocher immédiatement. C’est souvent là que tout se joue. Ensuite, l’email développe brièvement un problème auquel votre cible s’identifie (Intérêt), avant d’introduire une solution concrète (Désir).
Enfin, l’email se termine sur un CTA très précis, avec une promesse claire sur ce que le destinataire va obtenir s’il clique. Pas besoin de surcharger : une structure simple, alignée avec l’intention du mail, suffit à rendre l’AIDA redoutablement efficace.
Comment rédiger un tunnel de vente avec la méthode AIDA
Le tunnel de vente, c’est la version déployée d’AIDA sur plusieurs supports. Il peut combiner une page d’atterrissage, une série d’emails, et une séquence d’engagement. On commence souvent avec une pub ou un contenu social pour capter l’attention. Puis, la landing page développe l’intérêt et projette dans le désir. Et ce sont les emails qui vont pousser vers l’action.
Un bon tunnel AIDA est cohérent sur toute la ligne. Chaque étape prépare la suivante. Si vous parlez de problématique dans la pub, vous devez l’approfondir dans l’email suivant. Si vous suscitez l’intérêt par un bénéfice, appuyez-le dans la démonstration sur votre page. C’est une construction millimétrée, pas un empilement de messages.
Les techniques de lancement : comment créer du désir avant de vendre
Appliquer la méthode AIDA dans un lancement, c’est construire une montée en tension progressive, où chaque message joue un rôle précis. Le but : préparer mentalement votre audience à l’achat avant même de lui proposer une offre.
- Lancement simple : Il s’agit d’un seul email d’annonce. L’AIDA y est condensée : une accroche forte (Attention), un problème bien identifié (Intérêt), la promesse d’un bénéfice clair (Désir), et un lien vers l’offre (Action).
- Lancement avancé : Étalez votre message sur 3 à 5 emails. Le premier capte l’attention avec une histoire ou un insight fort. Le deuxième approfondit la douleur. Le troisième introduit la solution. Les suivants jouent sur la rareté, la preuve sociale, et un appel à l’action de plus en plus pressant.
- Lancement maître : Ici, la structure AIDA est étirée sur plusieurs jours, voire semaines, avec teaser, storytelling, webinaire ou mini-série vidéo. Chaque contenu pousse l’audience un peu plus loin dans son parcours émotionnel. Ce type de lancement repose sur une scénarisation précise, qui suit les 4 étapes du modèle… en boucle.
- Bonus stacking : À mesure que vous vous rapprochez du moment de l’achat, ajoutez des éléments de valeur : un bonus supplémentaire, une session gratuite, une garantie étendue… Cela renforce le Désir, tout en réduisant les freins à l’Action.
Cas particulier : la séquence d’onboarding
Onboarding rime avec confiance. Dès les premières interactions, vous devez créer une relation humaine, empathique et structurée. La méthode AIDA, ici, s’applique sur la durée.
Structure recommandée : 5 à 7 emails sur 10 jours. Le premier attire l’attention (souvent avec une histoire ou un “bienvenue à bord” personnalisé). Les suivants suscitent l’intérêt en racontant l’origine de votre marque, votre mission, vos valeurs. Puis viennent les bénéfices concrets de votre offre, et enfin les appels à l’action : demande de feedback, découverte produit, partage de contenu, etc.
L’objectif n’est pas de vendre directement, mais de transformer un inconnu en ambassadeur, en capitalisant sur le Know-Like-Trust (on vous connaît, on vous aime bien, on vous fait confiance).
Cas particulier : l’événement de vente
L’événement de vente est une mini-campagne émotionnelle, souvent liée à une date : Black Friday, anniversaire d’entreprise, lancement produit, etc. La structure AIDA fonctionne parfaitement en 3 temps :
- Teasing (Attention + Intérêt) : annoncez un événement à venir, jouez sur la curiosité.
- Annonce (Désir) : révélez l’offre avec des bénéfices forts.
- Rappel (Action) : dernier appel avec compte à rebours, quantité limitée, etc.
Ce type de communication combine nurturing et promotion. Elle permet d’éduquer, de renforcer la relation, puis de convertir au bon moment.
Cas particulier : la newsletter de nurturing
En dehors des périodes de lancement, vos newsletters jouent un rôle clé dans la phase intérêt / désir du modèle. Ce sont elles qui maintiennent l’attention entre deux offres, qui créent du lien, et qui plantent les graines des prochaines ventes.
Une bonne newsletter de nurturing doit :
- Apporter un angle personnel ou expert sur un sujet lié à votre univers.
- Inclure des anecdotes, conseils, ou transformations clients.
- Contenir un appel à l’action discret mais constant (vers un article, un produit, une ressource).
Elle ne vend pas directement, mais elle prépare la vente. Et elle le fait en suivant, encore une fois, la logique AIDA : un bon objet (attention), une intro captivante (intérêt), une idée forte (désir), un lien utile (action).
La méthode AIDA pour construire un cas client
Un bon cas client, c’est plus qu’un témoignage. C’est une démonstration sociale scénarisée. La méthode AIDA vous aide ici à structurer le récit de façon persuasive.
Commencez par attirer l’attention avec une accroche forte : “Comment [Nom du client] a multiplié ses leads par 4 en 2 mois”. Ensuite, suscitez l’intérêt en détaillant le contexte, les difficultés initiales, les obstacles. Puis, provoquez le désir : montrez comment votre solution a transformé la situation. Enfin, terminez par un appel à l’action clair : “Vous voulez les mêmes résultats ? Contactez-nous.”
Un cas client bien écrit avec AIDA n’est pas qu’une preuve, c’est un outil de conversion puissant.
La méthode AIDA pour rédiger une fiche produit
Sur une fiche produit, chaque ligne compte. Trop descriptif, vous ennuyez. Trop vague, vous perdez la confiance. AIDA permet d’organiser le contenu en séquence de lecture fluide.
- Attention : Un titre clair, orienté bénéfice, qui répond à une problématique client.
- Intérêt : Une accroche ou un paragraphe qui creuse le “pourquoi” de l’usage.
- Désir : Une mise en avant des bénéfices liés aux fonctionnalités, appuyée par des visuels, des comparatifs, ou des avis clients.
- Action : Un bouton bien visible, unique, avec une promesse (“Commandez maintenant – livraison offerte en 24h”).
Résultat : un lecteur qui ne scrolle pas dans le vide, mais qui avance logiquement vers la conversion.
Méthode AIDA pour la rédaction de script vidéo
Que ce soit pour YouTube, une publicité ou une vidéo institutionnelle, AIDA fournit une structure narrative éprouvée.
Dès les premières secondes, la vidéo doit captiver l’attention (hook visuel, question, anecdote forte). Puis elle développe l’intérêt en expliquant la problématique de manière claire et empathique. Ensuite, elle fait monter le désir avec des images de transformation, des témoignages ou des bénéfices bien présentés. Et enfin, elle termine sur une incitation à l’action : inscription, téléchargement, visite du site.
La vidéo suit le rythme émotionnel de votre prospect. C’est du storytelling stratégique.
Méthode AIDA pour planifier un webinaire
Un webinaire n’est pas une conférence. C’est un outil de vente déguisé en session de valeur. Et AIDA structure parfaitement l’expérience, du teasing à l’inscription, puis jusqu’au live.
- Avant le live : créez une page d’inscription avec un titre fort (Attention), un texte qui décrit le problème (Intérêt), les bénéfices de la participation (Désir), et un formulaire simple (Action).
- Pendant le live : ouvrez avec un hook fort, racontez une histoire, introduisez votre méthode, montrez des résultats, et concluez avec une offre et un CTA clair.
Votre webinaire devient alors un tunnel de conversion en temps réel, et non un simple exposé.
Méthode AIDA pour la rédaction de script de podcast
Un bon podcast suit aussi une courbe d’engagement. D’abord un intro percutante (Attention), puis une entrée en matière qui fait écho aux douleurs de l’audience (Intérêt), un développement profond du sujet avec des exemples et anecdotes (Désir), et enfin, un rappel d’action en fin d’épisode : “Si cet épisode vous a aidé, téléchargez notre guide…”
Même si le ton est plus conversationnel, la structure AIDA reste sous-jacente à tout épisode bien conçu.
Méthode AIDA pour la rédaction de post pour les réseaux sociaux
Sur LinkedIn ou Instagram, la logique AIDA est redoutable. Un hook fort en haut du post (Attention), un récit qui accroche ou un problème bien posé (Intérêt), une solution rapide ou une astuce concrète (Désir), et un appel à l’action implicite ou explicite : commentaire, partage, lien en bio (Action).
Exemple de structure en post :
“J’ai failli arrêter le copywriting. (Attention) Pendant 6 mois, j’écrivais sans engagement. (Intérêt) Jusqu’à ce que je découvre la méthode AIDA. (Désir) Vous voulez en savoir plus ? Je vous explique tout dans le carrousel ci-dessous. (Action)”
C’est simple, mais ça marche.
Conseils spécifiques pour l’application d’AIDA en SEO
Appliquer la méthode AIDA dans vos contenus optimisés pour le référencement naturel permet de combiner deux leviers puissants : la visibilité (grâce au SEO) et l’engagement (grâce à AIDA). Trop de contenus SEO se contentent de cocher des cases techniques : suffisamment de mots-clés bien placés, balises meta remplies, structure propre… mais sans émotion, sans narration, sans tension. Résultat : le contenu remonte dans Google mais ne transforme pas.
Avec AIDA, vous injectez une dimension humaine et stratégique dans vos pages. Vous ne vous contentez plus de répondre à une requête, vous guidez l’internaute vers une action. Voici quelques conseils concrets pour fusionner SEO et AIDA de manière fluide.
Le titre SEO = le point d’entrée de l’attention
La balise <title>
est votre première cartouche AIDA. Elle doit capter l’attention dans les résultats de recherche. Ce n’est pas seulement une question de mots-clés : c’est une promesse forte, utile et spécifique.
Exemples :
- ❌ “Guide SEO 2024”
- ✅ “SEO 2024 : 5 leviers concrets pour doubler votre trafic”
Ajoutez une meta description qui suscite l’intérêt et donne envie de cliquer. Même si elle n’influence pas directement le ranking, elle influence fortement le CTR, et donc le comportement utilisateur.
L’introduction = l’activation de l’intérêt
Dans un article de blog SEO, les premières lignes sont capitales. Ne commencez pas par une définition froide. Entrez par une question, une frustration ou un constat percutant. Faites ressentir le problème. Évoquez une expérience vécue. Et montrez dès le départ que vous avez une solution. C’est exactement le rôle de l’étape “Intérêt” dans AIDA.
Exemple :
“Votre trafic stagne malgré tous vos efforts SEO ? Vous n’êtes pas seul. Beaucoup publient sans impact, car leur contenu ne parle plus aux bonnes personnes.”
Cette accroche émotionnelle vous démarque immédiatement des articles trop neutres ou encyclopédiques.
Le corps du contenu = l’espace du Désir
C’est ici que vous développez votre argumentation, vos méthodes, vos solutions. Ne vous contentez pas de “décrire” un outil ou une méthode : racontez pourquoi ça marche, ce que ça change, et ce qu’on peut attendre de sa mise en œuvre. Multipliez les exemples, les chiffres, les anecdotes.
Chaque sous-partie doit renforcer la valeur de ce que vous proposez. Plus le lecteur avance, plus il doit se dire : “C’est exactement ce qu’il me faut.”
Le CTA = l’Action SEO-friendly
En fin de contenu, intégrez un appel à l’action adapté à la recherche de l’utilisateur. Ne forcez pas un produit si l’intention est informationnelle. Proposez plutôt un guide téléchargeable, un outil, ou une suite logique vers un autre article.
L’action n’est pas toujours une vente. C’est le prochain pas logique dans le parcours de votre lecteur. Vous pouvez créer un “mini tunnel SEO” où chaque contenu AIDA prépare le suivant.
Pensez AIDA dans vos maillages internes
Votre maillage interne (les liens entre vos pages) peut lui aussi suivre la logique AIDA. Un article introductif capte l’attention. Il mène vers un contenu plus spécifique qui développe l’intérêt. Puis vers une page produit qui crée le désir. Et enfin vers la page de conversion.
Chaque lien interne devient une invitation à avancer dans le tunnel narratif.
Comment intégrer le modèle AIDA dans une stratégie Inbound Marketing
La méthode AIDA n’est pas qu’un outil rédactionnel. Elle s’inscrit parfaitement dans une démarche Inbound, où l’objectif est d’attirer, d’éduquer et de convertir vos prospects sans forcer la vente. Elle permet d’orchestrer vos contenus en suivant le niveau de maturité de votre audience, et d’adapter vos messages à chaque étape du parcours.
L’idée est simple : chaque contenu ou email joue un rôle dans le processus de conversion, en respectant le rythme de décision du prospect. C’est là qu’intervient la logique du “stair step” de Schwartz, que nous allons détailler.
Concept de l’escalier de vente (Eugene Schwartz)
Eugene Schwartz a défini 5 niveaux de conscience chez un prospect :
- Unaware : il ne sait pas qu’il a un problème.
- Problem-aware : il ressent une douleur, mais n’a pas identifié de solution.
- Solution-aware : il sait qu’il existe des solutions, mais ne connaît pas la vôtre.
- Your-solution-aware : il connaît votre offre.
- Deal-ready : il est prêt à acheter si vous le convainquez.
Le rôle d’un bon contenu Inbound ? Faire monter l’audience marche après marche, avec les bons messages au bon moment. Et c’est là que la méthode AIDA prend tout son sens : chaque email ou contenu correspond à une des lettres du modèle, selon la phase où se trouve votre prospect.
Exemple de séquence email :
- Mail 1 : accroche forte sur un problème latent → Attention
- Mail 2 : exploration du problème et de ses impacts → Intérêt
- Mail 3 : découverte d’une méthode ou d’une solution → Désir
- Mail 4 : appel à l’action avec offre, bonus ou deadline → Action
Les différents types de mail à inclure dans votre stratégie Inbound
Pour bien articuler la progression AIDA, il est utile de distinguer les grandes familles d’emails à intégrer dans votre cycle de communication :
- Onboarding : Pour convertir des visiteurs inconnus en prospects engagés. Structure type : storytelling sur la marque, problématique client, premières ressources utiles. C’est la phase “Attention + Intérêt”.
- Lancements programmés : Pour pousser une offre ou un produit. Ici, AIDA se déroule sur plusieurs mails : preuve sociale, bénéfices, deadline, bonus, FAQ… C’est la séquence typique du “Désir + Action”.
- Supermotions : Ces relances régulières permettent de réveiller les inactifs ou de générer un pic de vente ponctuel. Elles jouent sur la rareté, la nouveauté ou l’urgence.
- Newsletters de nurturing : Elles gardent le lien entre vos temps forts, en partageant du contenu expert, personnel ou inspirant. Leur rôle est de construire la confiance et maintenir l’intérêt dans la durée.
Plan d’action recommandé : Onboarding → Lancements → Supermotions → Newsletters
Cette architecture simple mais robuste vous permet de maintenir une stratégie de contenu constante et performante. Chaque séquence joue son rôle dans la logique AIDA :
- L’onboarding capte l’attention et commence à construire l’intérêt.
- Les lancements développent le désir et activent la conversion.
- Les supermotions maintiennent le rythme et relancent l’audience.
- Les newsletters nourrissent la relation et préparent le terrain pour la suite.
Cette alternance donne de la respiration à votre communication tout en gardant une tension narrative constante.
Créer une stratégie emailing qui vous tient toute l’année
L’importance d’une newsletter de nurturing régulière
Le contenu evergreen, c’est bien. Mais ce qui crée une marque mémorable, c’est la continuité dans la relation. Une newsletter hebdomadaire bien pensée, avec des conseils concrets, une voix humaine, et un ton aligné à vos valeurs, peut faire toute la différence.
Elle agit comme un rappel subtil : “Je suis là. Je vous comprends. Et je vous accompagne.”
Agenda type recommandé
Voici une suggestion d’organisation annuelle simple mais puissante :
- 1 séquence d’onboarding automatique dès qu’un contact s’inscrit.
- 1 supermotion par mois : une action spéciale, une offre, une actu chaude.
- 1 newsletter par semaine : conseil, coulisses, contenu de valeur.
- 2 gros lancements par an : orchestrés sur 2 à 3 semaines avec storytelling, promesse, bonus, deadline.
Vous construisez ainsi un écosystème de contenus cohérent, où chaque élément s’intègre dans un scénario global inspiré du modèle AIDA.
Extensions de la méthode AIDA (AIDCAS)
La méthode AIDA a donné naissance à plusieurs modèles étendus, qui intègrent des dimensions plus récentes du marketing et de la vente. L’une des variantes les plus connues est AIDCAS.
AIDCAS ajoute deux étapes :
- C pour Conviction : on renforce ici la preuve sociale, la démonstration, les garanties. L’objectif est de rassurer rationnellement après l’activation du désir.
- S pour Satisfaction : cette dernière étape vise à entretenir la relation post-achat, créer une expérience client fluide, encourager la fidélité.
Ce modèle est particulièrement utile en B2B ou pour des cycles d’achat longs, où le prospect a besoin d’être conforté dans sa décision et où l’après-vente devient stratégique. En e-commerce également, cette version vous pousse à aller au-delà de la vente : onboarding, remerciements, fidélisation, revente.
Les alternatives à la méthode AIDA
La méthode SONCAS
SONCAS est un acronyme basé sur les leviers émotionnels d’achat. Il signifie :
- Sécurité
- Orgueil
- Nouveauté
- Confort
- Argent
- Sympathie
Cette méthode est davantage utilisée en argumentation commerciale, en particulier en face-à-face ou dans des scripts de vente. Elle vous aide à identifier les motivations profondes de votre cible et à adapter votre discours en conséquence. AIDA structure le message ; SONCAS en affine le discours psychologique.
La méthode PAS
Très populaire en copywriting, PAS est un acronyme pour :
- Problème
- Agitation
- Solution
Elle reprend l’essence du storytelling en version courte. Vous commencez par exposer un problème précis, vous l’aggravez pour créer de la tension, puis vous apportez la solution. C’est un format particulièrement adapté aux emails de prospection, publicités, ou textes courts. Moins complet qu’AIDA, mais redoutablement direct.
La méthode PSOA
Moins connue, mais très pertinente en contenu marketing :
- Problème
- Solution
- Objection
- Action
Elle permet d’anticiper les doutes du lecteur avant même qu’ils ne soient formulés. C’est une méthode très utile pour structurer une page de vente ou un script vidéo, où l’on souhaite maîtriser l’attention jusqu’au bout. L’étape “Objection” y joue un rôle clé : c’est le moment où vous démontrez que vous avez compris les freins… et que vous les avez levés.
Chaque méthode a sa logique. L’important, c’est de ne pas les appliquer mécaniquement, mais de les adapter à votre audience, votre message et votre canal. En réalité, les meilleurs contenus hybrident souvent plusieurs modèles : AIDA pour la structure, PAS pour l’intro, SONCAS pour la psychologie, AIDCAS pour la fidélisation.
AIDA, un cadre intemporel pour des contenus qui convertissent
La méthode AIDA n’est pas une recette miracle, ni une vieille formule marketing poussiéreuse. C’est un cadre mental puissant, adaptable, et toujours d’actualité. Elle vous oblige à structurer vos messages comme un parcours logique et émotionnel : capter, captiver, séduire, activer.
Si vos contenus n’obtiennent pas les résultats escomptés, ce n’est peut-être pas un problème de fond. C’est souvent un problème de structure. En adoptant AIDA comme fil conducteur, vous donnez à vos contenus une vraie direction. Vous transformez l’écriture en stratégie, le texte en expérience, le message en action.
Appliquée intelligemment, AIDA devient la colonne vertébrale de toute stratégie de contenu performante. Que vous rédigiez un email, un post, une page produit ou un tunnel de vente, ce modèle vous donne un avantage : il parle le langage de la psychologie humaine. Et dans un monde saturé de messages, c’est exactement ce qu’il faut pour sortir du bruit.
Alors, la prochaine fois que vous vous posez la question “Comment rendre ce contenu plus impactant ?”, commencez par ça :
- Ai-je attiré l’attention ?
- Ai-je suscité l’intérêt ?
- Ai-je créé du désir ?
- Ai-je facilité l’action ?
Si la réponse est non… vous savez ce qu’il vous reste à faire.
FAQ
Peut-on vraiment appliquer AIDA à tous les formats de contenu ?
Oui, absolument. Que ce soit un article, un email, une vidéo ou un post LinkedIn, AIDA fonctionne dès qu’il y a un objectif d’engagement ou de conversion. Ce n’est pas une méthode réservée aux pages de vente.
Est-ce qu’on doit toujours respecter l’ordre A-I-D-A ?
Pas forcément à la lettre. Certaines situations (contenu très court, audience déjà chaude) peuvent justifier des variantes. Mais dans 90 % des cas, l’ordre fonctionne car il suit le parcours mental naturel du lecteur.
Quelle est la principale erreur à éviter avec AIDA ?
L’utiliser comme un modèle trop rigide ou mécanique. AIDA est un guide, pas une check-list. L’objectif est de maintenir le flux narratif et l’intention stratégique à chaque étape, pas de cocher des cases.
AIDA est-elle encore pertinente face aux nouveaux comportements digitaux ?
Oui, peut-être même plus qu’avant. Avec la surcharge cognitive et l’infobésité actuelle, les lecteurs scannent les contenus. AIDA vous aide à structurer pour être lu, compris, puis cliqué.
Comment combiner AIDA avec le SEO ?
Commencez par attirer avec votre titre SEO, puis écrivez une intro qui suscite l’intérêt. Utilisez des sous-titres pour développer vos points forts (désir), et terminez toujours par un CTA aligné avec l’intention de recherche. Le maillage interne peut suivre la même logique.
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