Accueil » Actualités marketing » Revue du digital – semaine du 1ᵉʳ septembre 2025

Revue du digital – semaine du 1ᵉʳ septembre 2025

C’est la rentrée aussi pour les moteurs de recherche !

Entre IA qui scrute Google en douce, décisions de justice historiques, et nouvelles stratégies SEO pour survivre dans un monde à zéro clic, cette semaine ne manque pas de rebondissements. On parle d’intelligence artificielle qui s’invite dans les SERP, de Google qui échappe au démantèlement, de contenus pensés pour l’ère post-SEO… et d’utilisateurs qui, eux, continuent de chercher, lire et cliquer. À travers cette sélection, on décrypte les signaux faibles, les grandes tendances et les mutations en cours.

Cette semaine, on vous parle de :

  • L’utilisation des données de Google par les LLM ;
  • Les résultats du procès de Google pour abus de position dominante ;
  • L’avenir des moteurs de recherche et du SEO ;
  • La bataille pour la visibilité avec les recherches zero clic ;
  • L’adaptation des contenus de marque en combinant IA et collecte de données utilisateurs.

Bonne lecture !

ChatGPT & Google Search : l’histoire d’amour continue ?

On s’en doutait et ils l’ont testé : ChatGPT exploite bien les SERP de Google pour alimenter ses résultats Fin août, je vous parlais des résultats d’actualités issus de ChatGPT qui ressemblaient étrangement à ceux de Google. L’outil de scraping mentionnant OpenAI comme étant un de leurs clients ayant mis à jour leur page (même si on a la preuve sur la Wayback Machine), impossible de savoir si le LLM continue de se nourrir des résultats de recherches.

Les tests de Backlinko sur les sources des LLM

Backlinko, un média spécialisé dans le SEO a décidé d’aller encore plus loin en inventant un buzzword. Ce mot-clé SEO n’avait aucune mention en ligne, aucun volume de recherche, ni aucun rapport avec un mot ou une marque existante. Objectif : donner l’illusion d’un contenu professionnel autour du mot nexorbaloptimization. Seuls les crawlers de Google étaient autorisés à accéder à ce contenu, d’après leur fichier robots.txt. Une fois le contenu indexé uniquement sur Google, il leur a suffi de questionner différents LLMs avec la question suivante :

What is nexorbaloptimization?

Selon les tests de Backlinko, leur nouvelle page était trouvable par ChatGPT Plus (et cité mot à mot). Le seul autre LLM ayant trouvé ce résultat est Perplexity (lequel s’est également défendu de scraper les résultats de Google). Les autres modèles d’IA n’ont soit pas su quoi répondre, soit inventé un résultat probable, soit déclaré que le terme était inventé.

Ce qui signifie que non seulement l’IA la plus utilisée utilise les résultats de Google, mais aussi que l’indexation ET le positionnement sur les SERP influence la citation IA. Le SEO classique a encore de beaux jours devant lui. Pour preuve, cette statistique à garder en tête : 20 % des Américains utilisent intensivement l’IA, mais la recherche traditionnelle reste un réflexe universel, d’après une étude SparkToro et Datos.

Les tests de Ahrefs sur les sources des LLM

Dernier point à prendre en compte : le degré de ressemblance. Selon les expériences menées cette fois par Ahrefs, ChatGPT et Perplexity ne se content pas de recracher des URL directement depuis les moteurs de recherche. Oui, ils scrapent les SERP et s’en servent pour générer leurs réponses, cependant ils lui appliquent également leurs propres filtres. Entre autres choses, ces LLM citent souvent les mêmes domaines que Google, mais pas les mêmes pages.

Coupable de pratiques monopolistiques en 2024, Google ne sera finalement pas démantelé

Cela fait 1 an que l’affaire se traine aux États-Unis. Après la condamnation du géant pour abus de position dominante en août 2024, la société Alphabet ne devra pas se séparer de son navigateur. Cependant, le juge contraint Google à partager certaines de ses données de recherche à ses concurrents comme Bing ou DuckDuckGo. Rejeté aussi l’interdiction des accords commerciaux qui placent Chrome comme moteur de recherche par défaut sur Safari ou Firefox. La raison : éviter des pertes financières importantes liées à la non utilisation de Google Pay.

Le partage des données à ses concurrents prévu dans le jugement de septembre 2025 inquiète la firme de Mountain View, notamment en termes de confidentialité de la vie privée de ses utilisateurs. Le géant américain peut désormais faire appel du premier jugement rendu en août 2024. Le cas échéant, l’affaire pourrait être portée jusqu’à la Cour suprême.

L’inévitable mutation des moteurs de recherche en 2025

Les règles du jeu pour être visible sur les moteurs de réponse (IA ou non) ont changé. Il n’est plus question des traditionnels liens bleus de la SERP Google. Qu’on appelle ces techniques AEO (Answser Engine Optimization), GEO (Generative Engine Optimization) ou LLMO (Large Language Model Optimization), les enjeux restent les mêmes qu’avant : fournir aux lecteurs un contenu clair, utile et structuré pour être indexé, compris et réutilisés par ces modèles d’IA.

Comme nous l’avons vu précédemment, le SEO est loin d’être mort. Au contraire, ne pas maîtriser les bases du SEO empêche inévitablement d’être cité. Pourquoi ? Parce que ChatGPT, Perplexity et Gemini utilisent les résultats de recherche de Google pour générer leurs propres réponses. Pas de ranking correct sur Google = pas de citation dans les outils d’IA.

La bataille pour la visibilité dans un monde “zéro clic”

Nous l’avons vu dans les semaines précédentes : les résultats générés réduisent les clics vers les sites web. En effet, jusqu’ici, une grande partie du trafic sur les sites provenaient d’utilisateurs en recherche de réponses. Dans une logique de lead nurturing, il fallait éduquer les potentiels intéressés dans nos produits, jusqu’à ce qu’ils soient suffisamment matures et intéressés pour être contactés par un commercial. Aujourd’hui, un grand nombre de ces réponses sont disponibles pour les internautes, sans qu’ils aient à quitter leur outil de recherche.

Autrement dit : le nombre de clics diminue. Mais cela signifie également que ces clics auraient plus de valeur. Du moins c’est ce que prétend Google et les autres LLM. D’autres acteurs du secteur se montrent plus mitigés. Les utilisateurs ont beau être plus renseignés, ils ne pourront pas être redirigés si l’outil d’IA ne lui fournit pas (toutes) ses sources. Reste à savoir aussi si le lecteur a envie d’aprofondir le sujet. Dans ce cas précis, peut-être est-il plus qualifié.

Des stratégies de contenu qui s’adaptent réellement aux lecteurs

Qu’est-ce qu’un bon contenu ? C’est un contenu qui est lui, apprécié et partagé par ses lecteurs. Pour en rediger un, vous devez répondre obligatoirement aux questions suivantes :

  • Pour qui vous écrivez ?
  • Quel message vous souhaitez lui transmettre ?
  • Comment attiser la curiosité du lecteur ?
  • À quel stade de réflexion est-il rendu à la fin de sa lecture ?

Un des avantages de l’IA est de pouvoir générer du contenu à la volée. Par conséquent, un contenu pourrait théoriquement s’adapter en temps réel à l’utilisateur, en fonction des données personnelles disponibles sur cette personne. Evidemment, pour parler de votre solution, vous ne vous adressez pas de la même manière à “Curious Cathy” qui se renseigne de manière succinte, ou à “Technical Tom” qui dispose d’une expérience solide dans votre domaine d’activité.

Le point sur le Google AI Mode

Voici les dernières informations que j’ai trouvées sur le Google AI Mode.

Le point sur les Google AI Overview

Je ne le présente plus, comme chaque semaine, voici les dernières informations que j’ai trouvées sur les AI Overviews.

Retrouvez aussi mes dernières publications sur le LinkedIn de @Plume Numérique et de @Sandrine Lasserre

Les articles publiés cette semaine sur le blog de Plume Numérique

Voir tous les articles du blog

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *